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Garantie perte d’emploi avec une assurance de prêt : est-ce intéressant ?

  • Meilleure-Offre-Assurance
  • 8 févr. 2024
  • 6 min de lecture

La croissance régulière du taux de chômage en France ces dernières années pousse de nombreux emprunteurs à considérer l'adjonction d'une garantie perte d'emploi à leur assurance de prêt. Bien que cette décision puisse sembler justifiée, se pose la question de savoir si l'ajout d'une telle garantie est véritablement avantageux. Malgré les incitations de la banque à souscrire à cette option, plusieurs points de vigilance nécessitent une réflexion approfondie. Parmi ceux-ci, on retrouve les exclusions de garantie, les restrictions liées à l'âge, les délais de carence prolongés et le coût potentiellement élevé. Il est essentiel de faire le point sur ces aspects avant de prendre une décision éclairée.




La garantie perte d'emploi d'une assurance de prêt intervient lorsque les acquéreurs contractent un crédit immobilier pour financer leur bien. Bien que légalement non obligatoire, la plupart des banques exigent la souscription d'une assurance de prêt.

Cette assurance représente une protection complémentaire tant pour les banques que pour les emprunteurs. Elle couvre l'intégralité du capital emprunté en cas d'imprévu de la vie, privant les emprunteurs d'une partie ou de la totalité de leurs revenus. Ces événements peuvent inclure une invalidité ou une incapacité de travail résultant d'un accident ou d'une maladie. L'assureur intervient alors pour rembourser à la banque le capital restant dû ou les échéances de prêt.

Parmi les garanties proposées dans une assurance de prêt, la garantie perte d'emploi ou chômage est souvent incluse. En cas de licenciement, l'assureur prend en charge le prêt en remboursant une partie des mensualités selon les termes définis dans le contrat. Bien que cette garantie facultative puisse sembler attrayante à première vue, il est essentiel de bien comprendre ses modalités avant de prendre une décision éclairée.


Pour quels emprunteurs la souscription d'une assurance de prêt incluant une garantie perte d'emploi peut-elle être avantageuse ?

Nul n'est à l'abri d'une période de chômage, mais tous les emprunteurs ne peuvent prétendre à la garantie perte d'emploi dans le cadre d'une assurance de prêt. Les assureurs, quel que soit le prestataire, imposent certaines conditions, parmi lesquelles figurent :

  • Être un emprunteur salarié disposant d'un contrat à durée indéterminée.

  • Justifier d'une ancienneté allant de 6 mois à un an, selon les dispositions contractuelles.

  • Respecter une limite d'âge maximale, souvent fixée à 65 ans, voire 55 ans, à la fin de la prise en charge de la garantie.

  • Fournir la preuve de son inscription à Pôle emploi au moment de la demande d'indemnisation.

D'autres critères d'éligibilité existent, et ils se traduisent par des exclusions de garantie. Sont systématiquement exclus de la possibilité de souscrire à la garantie perte d'emploi :

  • Les salariés en contrat à durée déterminée ou en période d'essai.

  • Les salariés en préavis de licenciement.

  • Les salariés ayant démissionné.

  • Les salariés licenciés pour faute grave.

  • Les salariés en rupture conventionnelle, sauf mention contraire dans le contrat.

  • Les travailleurs indépendants (TNS), les artisans, les professionnels libéraux, etc.

En raison de ces critères stricts, la garantie perte d'emploi peut ne pas être pertinente pour tous les emprunteurs. D'autres aspects méritent également une attention particulière.


Est-ce qu'il y a une limite à l'indemnisation ?

Afin de prévenir toute indemnisation excessive lors de l'activation de la garantie perte d'emploi, les assureurs ont instauré des plafonds. Bien que les modalités d'indemnisation puissent également varier d'un contrat à l'autre, le remboursement des mensualités n'est jamais intégral. Il oscille généralement entre 30 et 80 %, souvent de manière progressive, avec un plafond fixé à 1 500 € par mois et par assuré. Les emprunteurs ont parfois la possibilité de choisir un taux d'indemnisation, ce qui influence à la hausse ou à la baisse le coût de l'assurance de prêt.



Quels aspects nécessitent une attention particulière ?

En plus des exclusions de garantie évoquées précédemment, d'autres points requièrent une vigilance particulière. Il s'agit notamment des périodes de latence, de la durée maximale de couverture, et du coût associé à la garantie.



Les périodes d'attente et de franchise dans le cadre de la garantie perte d'emploi d'une assurance de prêt sont des éléments incontournables. Ils sont conçus pour retarder l'intervention de l'assureur. Le délai de carence, appliqué dès la signature du contrat, varie généralement de 6 à 12 mois. Quant au délai de franchise, il varie de 3 à 12 mois et prend effet dès la perte d'emploi et la demande d'indemnisation. Ces délais offrent une marge de temps pour la recherche d'un nouvel emploi avant de pouvoir prétendre à une couverture par la garantie.



La durée maximale de prise en charge d’une garantie perte d’emploi

La période maximale pendant laquelle une garantie perte d'emploi d'une assurance de prêt peut être activée dépend également des spécificités de chaque contrat. La couverture ne peut généralement pas dépasser 18 mois consécutifs, mais elle peut être sollicitée à plusieurs reprises au cours de la durée du contrat. Si l'emprunteur fait face à plusieurs périodes de chômage pendant la durée de son prêt, la garantie peut indemniser jusqu'à 72 mois de mensualités. En moyenne, la période de prise en charge est de 36 mois dans la plupart des contrats.



Le coût d’une garantie perte d’emploi

La souscription d'une garantie perte d'emploi dans le cadre d'une assurance de prêt entraîne des frais supplémentaires. En règle générale, le coût d'une assurance de prêt varie en moyenne de 0,30 % à 0,50 % du montant emprunté. Lorsqu'un emprunteur opte pour une garantie chômage, cela entraîne un coût additionnel compris entre 0,10 % et 0,60 %, en fonction des modalités choisies. Pour un prêt de 250 000 € sur 20 ans avec une garantie perte d'emploi à un taux de 0,30 %, l'assurance connaît une augmentation d'environ 9 000 € sur la totalité de la période de remboursement du prêt.



Quelles sont les autres garanties d’une assurance de prêt ?

L'assurance de prêt immobilier englobe, indépendamment de la compagnie d'assurances, des garanties tant obligatoires que facultatives. La décision de souscrire à ces garanties dépend du type de projet immobilier envisagé (résidence principale, secondaire ou locative), du montant du prêt, du profil de l'assuré et de la durée du crédit.


Les garanties obligatoires d’une assurance de prêt

Les compagnies d'assurance emprunteur exigent généralement les garanties suivantes :

  1. Garantie décès : Cette garantie assure le remboursement du capital restant dû en cas de décès de l'assuré pendant la période de remboursement du prêt.

  2. Garantie perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA) : En cas de perte totale et irréversible d'autonomie de l'assuré, cette garantie prend en charge le remboursement du prêt.

  3. Garantie invalidité permanente totale (IPT) : Si l'assuré est déclaré en invalidité permanente totale, cette garantie couvre le remboursement du capital restant dû.

  4. Garantie incapacité totale de travail (ITT) : En cas d'incapacité totale de travail de l'assuré, la garantie ITT intervient en remboursant les échéances du prêt.

Ces garanties sont essentielles et offrent une protection financière en cas d'événements imprévus affectant la capacité de l'emprunteur à rembourser son prêt. La combinaison de ces garanties constitue généralement la couverture de base d'une assurance emprunteur.



Les garanties facultatives d’une assurance de prêt

En plus de la garantie perte d’emploi, d’autres garanties sont facultatives avec l’assurance de prêt. Elles sont :

  • La garantie invalidité permanente partielle ou IPP.

  • La garantie des maladies non objectivables ou MNO.

  • La garantie invalidité professionnelle ou IP pour les libéraux, notamment les médecins.


Comment trouver une garantie perte d’emploi avec son assurance de prêt ?

Pour trouver une assurance de prêt incluant une garantie perte d'emploi, les emprunteurs cherchent à rivaliser entre les offres disponibles sur le marché. Dans le passé, ils étaient souvent contraints de souscrire l'assurance proposée par les banques lors de l'octroi du prêt immobilier. Cependant, grâce à la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs bénéficient de la délégation d'assurance. Cela leur donne la possibilité de contracter une assurance de prêt auprès d'un organisme externe. Les banques ne peuvent pas refuser cette démarche sous peine de sanctions. La seule exigence est de fournir des garanties équivalentes à celles requises avec le crédit. Pour obtenir ces informations, les emprunteurs peuvent se référer à la fiche standardisée d'information (FSI) qui leur est remise lors de la première simulation du prêt. Par la suite, ils peuvent utiliser des comparateurs en ligne, gratuits et sans engagement, pour sélectionner les meilleures offres d'assurance emprunteur correspondant à leur profil et à leur budget.

L'intérêt d'une garantie perte d'emploi avec une assurance de prêt peut sembler moins évident en raison des nombreuses conditions strictes qui lui sont associées. Bien qu'elle puisse offrir un avantage en comblant une perte de revenus pendant une courte période de chômage, les inconvénients tels que le coût, les exclusions de garantie, les délais de carence et de franchise, ainsi que l'indemnisation plafonnée, peuvent rapidement l'emporter sur les avantages. Pour trouver une assurance de prêt incluant une garantie perte d'emploi, les emprunteurs ont recours aux services d'un courtier indépendant expert. Alternativement, ils peuvent mettre en concurrence les offres des compagnies d'assurance en utilisant un comparateur en ligne. Cela leur permet de sélectionner une couverture qui correspond à leurs besoins spécifiques tout en tenant compte des coûts associés et des conditions de la garantie.

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